The Island of the damned est un forum post Apocalyptique rassemblant un grand nombre de créatures surnaturelles. |
Memories - Carnet de route |
| Memories Un petit récapitulatif de tout les rps en cours et passés. ► Oops, I shoot you. avec Sofia OstromC'est l'heure d'un petit stage survie ! Daryl emmène les jeunes en forêt pour une sortie camping où ils apprendront à suivre une piste, poser des pièges, se repérer dans les bois, et tout un tas d'autres trucs du genre. En plus, les soirées autour d'un feu de camp, ça rapproche les gens, et quoi de mieux pour la cohésion de groupe ? En revanche, quand après une journée de chasse et découvre un groupe de Tullamore à leur campement en revenant le soir, les choses se gâtent... Une course poursuite s'engage alors, et tandis que le groupe se sauve, ils se font surprendre par une inconnue. Ce n'est qu'après lui avoir tiré dessus que Daryl se rend compte qu'elle n'est pas avec les miliciens. Maintenant il va falloir échapper à leur geôlier et s'assurer que Sofia ne meurt pas par sa faute. [abandonné]► Problème d'intégration ? avec Avery L. LunelAvery est une louve venue des États-Unis. Elle a intégré la meute après s'être faite arrêter et jeter ici bas dans la prison qu'est devenue l'Irlande. Sans arriver toutefois à y trouver sa place... De nature solitaire et revêche, elle a du mal à s'intégrer aux autres malgré sa bonne volonté. Après une rencontre un peu houleuse avec l'Alpha, elle s'est un peu plus renfermée encore. Daryl décide de l'emmener en intervention sur un des château d'eaux de la meute, ça leur donnera le temps d'apprendre un peu à se connaitre, et de se faire une idée de comment arranger les choses. Enfin, c'est ce qui est prévu. [abandonné]► Les disparitions sont plus affreuses d'être sans traces. avec Cameron FitzpatrickAssis autour du feu avec d'autres membres de la meute, Daryl boit tranquillement une bière bien méritée après une journée chargée. En voyant Cameron arriver, il est ravi de se dire que son ami d'enfance vient les rejoindre, ça faisait un p'tit bout de temps ! Avant que Cam' ne lui annonce que s'il est là, c'est pour lui faire part d'une sombre histoire de disparition. Cathy s'est volatilisée, plus personne ne l'a vu depuis ce matin. [abandonné]► Épreuve de confiance. avec Nick MurphyC'est parti pour un nouveau raid ! Cassy leur a demandé une liste bien spécifique de matériel électronique pour un futur brouilleur, ou quelque chose du genre. Nourriture et médicaments sont aussi des choses recherchées. Mais en arrivant sur place, ils se rendent compte qu'une équipe de raid est déjà là : Celle de Nick ! Ce n'est pas la première fois que lycans et vampires se retrouvent à piller le même endroit et se disputent les trouvailles. Avec le temps, ils ont développés une espèce d'amitié un peu étrange, et s'est amusé que Daryl décide d'aller voir ce que les noctambules leur ont déjà piqué sous le nez. Mais tout dérape quand les Tullamore se mêlent à la rencontre. [Terminé]► Un fantôme venu des Landes. avec Eden FowlerRemis de ses blessures écopées lors du raid après un séjour à l'infirmerie de Belfast, Daryl et Jim s'apprêtent à rentrer dans leur mère patrie qu'est Galway, lorsque soudain au détour d'une rue, il tombe nez-à-nez avec un fantôme du passé qu'il ne pensait plus jamais revoir. Eden n'était-elle pas morte il y a de ça six ans, alors que le manoir de River Crow était encore le centre de tout leurs maux ? [Terminé]► Downward Spiral avec Soma DevosariahAprès avoir récupéré des pièces lors d'un précédent raid qui avait bien failli tourné à la catastrophe, Daryl se rend à Riverdall en compagnie de Nate et Cassy, afin que cette dernière expose son plan de brouilleur à Killian, un petit génie en tout genre. Laissant les deux geek à leur projet, le brun profite de ce passage dans la cité humaine pour aller rendre visite à Soma et Scylla. Deux rencontres fortuites dans cette Irlande chaotique qu'il a appris à apprécier. [abandonné]► Ready to teach 'Great Spirit' ? avec Ohanzee BlackbirdLes choses se calment au village, et on y retrouve presque un mode de vie "normal". Les besoins élémentaires de la meute étant réglés ou en cours de l'être, il est temps de s'attaquer aux éléments plus mineurs. Daryl avait déjà entendu l'Alpha de la meute amérindienne évoquer son cousin, ancien professeur, par le passé. Maintenant qu'il avait le temps, il s'auto-missionna pour aller recruter le prof pour le bien des jeunes de la meute. Une "mission facile", c'est ce qu'il s'imaginait. Ouais. Ça, c'était avant de rencontrer le bonhomme. [Terminé]► Faith is unquestioning belief avec Lahja VehviläinenRésumé à faire [abandonné]► Before the Storm avec Aindreas An'Sionnach et Eireen McLeodAvec tout les projets en cours sur le territoire lupin, il est temps de faire un point avec l'alpha. Peut-être aussi évoquer quelques sujets plus dérangeants, comme les disparus dont on a toujours aucunes nouvelles.... pourquoi pas d'abord juste prendre des nouvelles plus légères, passer un moment en famille. Il y avait du bon et du moins bon. Il fallait s'organiser, mais il faut aussi en profiter autant que possible lorsque ça fonctionne. [abandonné]► Crazy Horse | Spirit of the Wind avec Ohanzee BlackbirdRésumé à faire [en cours]► Une question de confiance avec Aether YoungAujourd'hui est une journée prévue pour une session camp d'entrainement avec les jeunes loups afin d'apprendre les gestes qui sauvent, ou plutôt comment éviter d'avoir à combattre les agents de Tullamore en apprenant à se faire discret et cacher ses traces. Et si ça ne marche pas... un petit entrainement au tir est également prévu. Sauf qu'en s'absentant le temps d'aller tirer du lit un retardataire, Daryl découvre à son retour un parfait étranger parmi les jeunes. Un loup, à priori, mais qu'il n'avait jamais vu avant ça. D'où sort-il ? Que veut-il ? Et si jamais... il a quelque chose à voir avec les disparitions récentes qui ont eu lieu dans le camp ? Il va falloir éclaircir tout ça avant de pouvoir se détendre un peu. Et bordel ! Vraiment apprendre aux jeunes à se méfier davantage !! [abandonné]► Dancing with the devil avec Nick MurphyDaryl a mit la main sur le suspect parfait pour l'enlèvement de Catherine. L'enjeu est de taille, si Declan travaille avec Tullamore, quel genre de secret a-t-il pu leur balancer, en plus de les aider à enlever l'une des leurs ? Y en a-t-il eu d'autres avant Cathy ? A-t-il des complices dans la meute ? Trop de questions face auxquelles il reste irrémédiablement muet peu importe la méthode employée. Il en reste bien une cependant... lire dans son esprit serait le moyen le plus sûr d'avoir toute la vérité sur cette affaire. Et Daryl connait justement quelqu'un doué de cette capacité... [en cours]► Il est temps d'entrer en guerre ! [EVENT]Les exactions de Tullamore poussent les différentes races à se rallier. Ce soir, ils se regroupent et envisagent de contre-attaquer, tous ensemble. Pour cela, il faut établir un plan d'attaque, une stratégie. Le but premier ici n'est pas de renverser Tullamore, mais de trouver un moyen de récupérer le remède et de faire sortir leurs prisonniers de cette Tour où ils servent probablement de cobayes. [abandonné]► Breathe the pressure avec Aodh An'SionnachLa réunion [event] est terminé, et il a été décidé de contre-attaquer. Daryl fait parti de l'équipe d'infiltration, Aindreas dans celle de diversion quant à Aodh, il restera à Moycullen. Au cas où ça se passe mal, l'un des leader restera debout avec la meute. Avant de se lancer dans la bataille, une discussion entre les deux frères s'imposent sur ce qu'ils s'apprêtent à réaliser. [abandonné]► Il est temps d'entrer en guerre ! [EVENT]Le moment est venu. Chaque équipe est à son poste, tout va être une question de timing, de préparation et également de chance. C'est ce soir qu'ils entrent dans la Tour. [en cours] | [Merci de ne pas poster à la suite de ce sujet ! Si vous avez des idées de rps, envoyez-moi plutôt un mp, ou bien on en discute sur discord !] | | Une nuit qui leur a coûté.
Eireen Elle n'allait pas bien. Ça faisait une semaine maintenant, depuis la nuit de l'anniversaire de la mort de sa mère. 10 ans cette année. Il avait trouvé ça curieux qu'elle ne soit pas là pour leur rituel habituel. Trinity lui avait dit qu'elle était sortie, et lorsqu'il avait voulu en savoir plus, elle avait seulement évoqué le fait qu'elle avait besoin de souffler. Mais souffler de quoi ? Il ne savait pas trop si c'était les mots qu'elle avait employée, la manière dont elle l'avait dit, ou le regard qu'elle lui avait lancé en lui disait ça, mais c'était comme si Trinity avait perçu chez Eireen quelque chose qu'il avait manqué. Sur le coup, il s'en était senti vexé. Après son frère, Eireen était certainement la personne dont il était le plus proche, elle pouvait tout lui dire ! Alors c'était quoi cette nouvelle lubie ? Les hormones surement. Un truc de filles. A discuter entre filles. Mouais. Sans doute que ça valait mieux ainsi, il ne pouvait plus passer autant de temps qu'avant avec la blonde depuis qu'il était devenu le Beta de la meute, même s'il faisait toujours en sorte qu'ils aient leurs moments privilégiés. Et puis, elle aussi avait grandi, elle allait en cours, s'était fait son cercle d'amis. Ce n'était plus comme avant. Ce n'était plus comme avant, mais il y avait tout de même des limites. Qu'est-ce qui s'était passé bordel ?! Le lendemain, il l'avait croisé avec des bleus sur le visage, et depuis elle l'évitait. Il avait essayé de savoir ce qui s'était passé, et elle avait prétendu être tombée dans les escaliers. D'accord, elle ne voulait rien lui dire, mais qu'elle évite au moins de le prendre pour un imbécile ! Il avait rongé son frein, en se disant qu'en lui laissant le temps, elle finirait bien par lui raconter. Elle faisait comme si de rien n'était mais pourtant quelque chose clochait, ça n'allait pas, elle n'allait pas. Ce fut d'autant plus flagrant à cet instant lorsqu'il posa la main sur son épaule et qu'elle sursauta avant de s'écarter vivement, riant alors nerveusement en prétendant qu'il lui avait fait peur. Peur ? Oui, il l'a sentait cette peur, il les entendait ses battements de coeur affolés. Putain Eireen dis moi ce que tu as, qu'est-ce qui s'est passé ? Qui t'as fais ça ? C'en était trop. Si elle ne voulait rien dire, il allait trouver tout seul.
C'est comme ça qu'il l'a trouvé. Après avoir fait le tour des amis d'Eireen, après avoir remonté méthodiquement sa trace lors de cette soirée. Et il était là. Fidèle au rendez-vous. Dans ce bar miteux. Qu'est-ce qu'elle était venu chercher dans un endroit pareil ?! Merde. Il en avait l'estomac noué d'imaginer sa petite puce venir se perdre toute seule ici. Kyle. Il s'était assis au bar et avait commandé, observant en coin le type a la réputation douteuse. Le barman lui avait raconté qu'il venait souvent ici, et avait l'habitude d'aborder des filles. Parfois il repartait avec, parfois non. Il se souvenait d'Eireen. Qu'elle avait pas mal consommé ce soir-là, mais il ne l'avait pas vu partir. Daryl se redressa et vint s'asseoir juste à côté de lui. Le type lui jeta un regard suspicieux, sourcil arqué, qu'est-ce qu'il lui voulait ?
« Salut. Dis, je t'ai vu avec une jolie petite blonde la semaine dernière, je me demandais... c'est ta copine ? »
Kyle le dévisage d'un air incrédule, l'air de ne pas comprendre de quoi il parlait, et pendant un instant, Daryl se dit qu'il s'était peut-être trompé, que ce type n'avait rien à avoir avec l'état de...
« Oh ! Eireen ? Un sacré petit lot, pourquoi, tu la connais ? »
L'autre affichait un petit sourire, mais également... de la méfiance ? Daryl se tendit sensiblement. Eireen était venue ici, elle avait parlé avec ce type. Le coeur du loup s'accéléra légèrement, ses muscles s'étant crispés un instant avant de réussir à offrir un sourire à son interlocuteur, poursuivant d'un ton aussi badin que possible.
« Je me disais... si jamais elle revient, je tenterais bien ma chance, alors je voulais être sûr qu'elle soit pas déjà casée quoi. »
L'autre sembla se détendre et éclata de rire en venant même lui taper sur l'épaule.
« Y a pas de problème mec ! Vas-y sans soucis, tu verras, c'est une vraie bonasse cette nana. Avec ses ptits seins qui tiennent au creux de la main, une petite merveille... »
Il semblerait que Kyle était ravi de trouver une oreille auprès de laquelle vanter ses conquêtes. De son côté, Daryl s'était complètement figé, s'arrêtant même de respirer un moment. Non. Non, il ne devait pas exploser maintenant. Il se devait de rester calme. Il était dans un lieu publique, avec des humains aux alentours. Il ne pouvait pas se permettre de... Tout d'un coup le bruit des pieds du tabouret qui raclent le sol, et la seconde d'après il est déjà dehors.
« ... »
Il inspire et expire profondément, un peu trop rapidement, tentant tant bien que mal de canaliser la vague de rage qui agitait ses tripes. Il n'avait pas la moindre idée de comment il avait réussi à sortir de là sans lui éclater la tronche. Ce mec. Ce type. Il avait. Il avait posé. Ses mains. Ses mains sur. Il tressaille et baisse ses yeux vers ses mains dont il desserre lentement les poings, observant les plaies sur ses paumes se refermer lentement alors que ses griffes redevenaient de simples ongles tout ce qu'il y a de plus humains.
« ... »
Il repensait à cette journée, très tôt dans la matinée où il l'avait vu rentrer. Il repensait à ses bleus qu'il lui avait trouvé en venant la voir un peu plus tard. Il repensait à cette nervosité, à cette angoisse qu'elle cachait tant bien que mal. Il repensait à ses sourires qui n'étaient plus aussi vivants qu'avant alors qu'elle faisait comme si de rien n'était. Il pensait à ces mots, que ce connard venait de baver sur sa meilleure amie. Il allait lui faire payer.
KyleIl l'avait finalement suivi. Kyle avait quitté le bar peu de temps après. Peu importe la raison, celui-ci semblait nerveux sur le chemin. Peut-être qu'en voyant la réaction de Daryl, celui-ci s'était imaginé être tombé dans un piège et que le brun était parti prévenir la police ? Il aurait mieux fallut pour lui que ce soit ça. Alors c'est ici qu'il vivait ? Daryl prit un instant pour observer le bâtiment. Une petite maison de quartier tout ce qu'il y a de plus classique, avec un jardin sur le devant, et une clôture haute tout autour. Kyle venait de récupérer son courrier et commençait à rentrer quand le lycan traversa la route pour avancer vers lui. Le molosse qui habitait là se mit à aboyer, avertissant son maitre de la présence intruse. En se retournant, il hausse ses sourcils en reconnaissant le mec qui l'avait abordé un peu plus tôt dans le bar. Qu'est-ce qu'il foutait là ?! Il observa nerveusement autour de lui pour vérifier qu'il était seul, puis le scruta rapidement comme s'il avait craint de le voir brandir une arme ou quelque chose du genre. Mais rien. Alors il se permit un sourire narquois, bien à l'abri derrière sa clôture, son rotweiller aboyant au portail.
« Putain mec, j'y crois pas. Tu m'as suivi ? Tu supportes pas que j'ai baisé cette meuf avant toi ou quoi ? T'es un grand malade, faut te faire soigner ! »
Toujours sur le trottoir, de l'autre côté du portail, Daryl baissa son regard vers le canidé qui grognait et aboyait comme un beau diable, visiblement mécontent qu'un inconnu vienne marcher trop près de ses plates bandes. Vexé qu'on ne s'intéresse pas à lui, ou bien qu'il ne réagisse pas comme il voudrait à ses provocations, Kyle eu la bonne idée d'en remettre une couche.
« Si tu l'avais entendu couiner, je te jure, une vraie cochonne ! Hey, si tu veux tout savoir, elle a même versé sa petite larme, elle était peut-être vierge après tout ? »
Il allait trop loin. Le visage toujours baissé vers le chien, Daryl poussa un grognement féroce, dévoilant crocs et iris dorées, ne cachant plus rien de la rage sourde qui l'habitait. Le molosse couina et battit aussitôt en retraite, allant se terrer au fond de sa niche. L'humain quant à lui... après être resté tétanisé quelques secondes, il cavala vers sa maison, se dépêchant d'ouvrir sa porte d'entrée, galérant dans la panique à déverrouiller la serrure. De son côté le Beta poussa le portail avec des gestes mesurés, se rapprochant de sa cible sans trop se presser, concentré sur son propre souffle pour ne pas se laisser envahir par le tourbillon de rage qui faisait frémir chaque fibre de son être. Kyle venait d'arriver à ouvrir la porte et s'engouffrait à l'intérieur, pressé de s'y enfermer, mais alors qu'il la refermait, le lycan envoya un brutal coup de pied dedans, la lui envoyant en pleine tronche, il tomba à la renverse.
Debout sur le pas de sa porte, Daryl le dévisagea. Ce type qui à présent rampait à reculons en le fixant d'un air effrayé. Il savait que c'était interdit de montrer le visage de la Bête aux humains, dévoiler leur identité surnaturelle était un crime que la meute ne pardonnait pas. Mais il savait aussi que cet humain-là ne vivrait pas assez longtemps pour le répéter. Faisant un pas de plus, Daryl s'invita dans la maison de son hôte, et referma la porte derrière lui.
Kyle s'était précipité à présent sur le téléphone. Alors comme ça, c'est lui qui voulait appeler la police maintenant ? Il lui fut facile de le lui arracher des mains et de l'envoyer s'exploser contre le mur, mais l'humain était plutôt combatif, maintenant c'est une batte qu'il attrapait. Oh, un sportif ? Plutôt que de chercher à la lui faire lâcher, Daryl arriva derrière lui avant qu'il n'ait eu le temps de faire quoique ce soit et saisi ses poignets, levant son genou pour le lui plaquer au creux des reins, il tira en même temps d'un coup sec sur ses bras, lui déboitant les épaules et lui pétant la clavicule au passage. Il le ramena alors rapidement vers lui pour lui plaquer sa main contre la bouche pour avorter son cri.
« Sshht. »
Il le sentait trembler contre lui. De peur ou de douleur, peu importe. Il le poussa en direction d'un des fauteuil du salon, et cette loque y tomba assis, ses deux bras ballants le long de son corps comme des poids morts. S'il s'avisait de se faire la malle, il n'hésiterait pas à faire subir le même sort à ses jambes, quitte à les faire craquer comme du bois mort. En douceur, Daryl s'accroupit devant l'humain terrifié dont il pouvait entendre le coeur battre à toute allure, il posa ses mains sur ses genoux tremblant en le fixant sans ciller, prononçant distinctement, comme s'il s'adressait à un enfant.
« Maintenant, tu vas m'expliquer exactement ce qui s'est passé cette nuit-là avec Eireen. »
Il enfonça brutalement sa main dans la gorge de ce connard, venant chopper sa langue pour la tirer hors de sa bouche, son autre main venant empoigner son menton et le lui relever avec force, l'obligeant à se trancher lui-même la langue de ses propres dents. Ce n'était certainement pas aussi propre et net qu'avec un couteau, le morceau de chair pendouillait sur le menton bientôt dégoulinant de sang, pendant que l'autre hurlait en sourdine, les mâchoires toujours maintenues étroitement fermées par le lycan. Daryl attendit que les cris cessent, et relâcha finalement sa prise, toisant son vis-à-vis au visage trempé de larmes, il réitère sa question.
« Qu'est-ce que tu lui as fait ? »
Qu'est-ce que cette petite merde avait fait à Eireen ? Qu'est-ce qu'il avait osé lui faire, putain ! Les mots se firent malhabiles, hachés et la prononciation laissant à désirer, mais plus aucun mensonge ne sorti de cette saloperie qui lui servait de bouche. Le Beta était comme dans un état second, alors qu'il écoutait l'autre déblatérer les ignominies qu'il avait pu faire subir à sa petite soeur. Eireen était un bébé, un petit bijou qui avait déjà bien trop souffert pour son âge, il fallait la protéger. Et lui.. lui il... Les bras croisés sur son torse, le récit de cette sombre soirée s'insufflait dans la moindre fibre de son corps, tandis qu'il le toisait d'un visage stoïque. Bien après qu'il eut fini et commença alors la partie lamentations, comme quoi il était désolé, que ce n'était pas de sa faute, mais celle de cet autre, de ce Jules, qui avait conduit à tout ça, qu'il regrettait et tout un tas d'autres conneries qui ne le sauverait pas, le loup resta immobile, comme si le moindre mouvement qu'il se permettrait enclencherait alors un cataclysme qu'il ne saurait gérer, répendant les tripes de cette merde sans nom à travers toute la pièce. Non, pas tout de suite.
« Où est ce Jules ? »
Le ton était froid, glacial, et ne laissait aucun doute sur ce qu'il lui ferait subir s'il mettait la main dessus. Pourtant l'autre déballa tout. Les lieux qu'il fréquentait, l'adresse de sa piaule, même celle de sa famille. Sans doute espérait-il qu'ayant un nouveau coupable, cela allégerait la sentence pour ses propres crimes.
Lentement, ses bras se décroisèrent, et il se détourna de la pourriture qui se prenait pour un homme. Daryl attrapa un sac de sport qui traînait en bas des escaliers, et en vida le contenu, avant de le poser au pied de la chaise où la raclure humaine observait ses gestes avec une terreur toute justifiée. Sans plus de cérémonie que s'il s'agissait d'une poupée de chiffon, il le choppa par le visage et jeta au sol contre le tapis. Sa paume s'écrasa contre les lèvres barbouillées de sang, alors qu'il empoignait avec fermeté le biceps droit de son autre main. Kyle n'avait jamais autant hurlé de sa vie, mais cela ne dura pas longtemps. La clavicule déjà brisée, le moindre mouvement était douloureux, mais lorsque le loup se mit à tirer dessus avec force, faisant craquer ses os, avant que la chair elle-même ne se mette à s'étirer, finissant par se déchirer sous la tension qu'elle subissait, il sombra dans l'inconscience. Le sang inondait le tapis, et le coeur s'arrêta de battre alors que le bras gauche rejoignait le premier dans le sac de sport. Le visage impassible, comme s'il était en train de plumer un poulet et non pas de démembrer un être humain vivant, Daryl cala pièce par pièce le cadavre de Kyle à l'intérieur du sac, toutes ses pensées déjà dirigées vers sa prochaine cible, ce salopard de Jules qui avait osé poser les doigts sur sa petite princesse.
Il prit le temps de se rincer le visage et les mains, empruntant des vêtements de rechange dans l'armoire du violeur avant de redescendre au rez-de-chaussé. Il faisait nuit, et peu de gens se risquait à sortir au couché du soleil, on était encore bien trop proche de River Crow et des sombres histoires qui entouraient cette ville. Le sac de sport en bandoulière sur une épaule, le tapis roulé sous l'autre bras, Daryl quitta la maisonnette. A l'intérieur le tapis n'avait pas suffit à absorber la mare de sang, et celui-ci avait imbibé le parquet sous-jacent. Une autre disparition morbide que l'on attribuerait aux vampires, sans aucun doute. Il allait répendre les morceaux en forêt, les animaux se chargeraient de faire disparaître cette pourriture, brûler tapis et vêtements. Puis il irait s'occuper de ce Jules.
JulesLentement il ouvre les yeux, sortant de l'inconscience. Au début, je ne voulais pas le frapper. Mais en voyant son air sournois et ce sourire malsain qui étirait ses lèvres alors que je lui demandais s'il se rappelait d'une jolie petite blonde d'une quinzaine d'année rencontrée dans ce bar, le coup est parti tout seul au moment où un commentaire abjecte franchissait ses lèvres. Je lui ai pété le nez. Dans tout les cas, il est resté assez longtemps inconscient pour que je le traîne ici, dans ce cabanon en pleine forêt, à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes. Ses yeux s'écarquillent quand il se rend compte de sa situation. Assis à une chaise, ligoté à celle-ci, une balle en mousse enfoncée dans la bouche, surmontée d'un bâillon, des rivets traversant les bras de chairs et de bois, les liant irrémédiablement, rendant impossible tout mouvement de ces derniers. Tu as mal ? Tu flippes ? J'espère, c'est le moins que tu puisses faire.
« Tu sais pourquoi tu es là. Eireen. C'est comme ça qu'elle s'appelle, tu t'en souviens au moins ? »
Rien que le fait qu'il puisse entendre son nom, qu'il le connaisse, m'arrache la langue de l'avoir prononcé pour lui. Mais je veux qu'il se souvienne. C'est ça, qu'il se rappelle du plaisir qu'il a prit à la souiller, à la faire souffrir. Qu'il regrette ensuite d'autant plus et qu'il s'en morde les doigts. Tout ce qui va t'arriver mon cher Jules, tu ne le devras qu'à toi. Je me détourne de mon prisonnier qui fait encore le fier tant bien que mal, je l'imagine parfaitement lancer des saloperies au sujet de ma petite princesse comme l'avait fait Kyle avant lui. Mais il ne peut pas, son baillon l'en empêche. Et pour cause.
« Je ne vais pas te poser de questions. Parce que ton ami Kyle m'a déjà tout raconté. Dans les moindres détails. »
Je me penche pour ramasser quelque chose qui fera comprendre à ce connard que je ne plaisante pas. Je n'attendais pas de lui des explications ou des excuses. Je n'allais pas juste lui foutre la trouille pour lui passer l'envie de recommencer. Et ça, il le compris quand la tête de son copain Kyle fut déposée sur la table juste en face de lui. Tu la sens ? Cette frayeur qui s'immisce dans chaque fibre de ton corps, te hurlant qu'il va se passer quelque chose de très mauvais, cette panique qui gonfle et cette torpeur macabre lorsque tu te rends compte que tu ne peux rien, rien, faire pour y échapper ?
« J'ai cru que tu n'allais pas te réveiller. »
Ça aurait été dommage, qu'il manque la leçon principale. Daryl éteint le feu dans la petite cheminée dont il n'avait plus l'utilité, se retournant vers son élève attentif qui émergeait péniblement de l'inconscience. Non. Ça, ça ne faisait pas parti de la leçon. C'était une punition. « Je vais commencer par m'assurer que tu ne reposeras plus jamais la main sur qui que ce soit. » Il ne mourrait pas de ça, il s'en était assuré. Ça n'empêcha pas Jules de s'agiter sur sa chaise malgré les liens, faisant tressauter l'ensemble sur le sol, alors qu'il découvrait les deux moignons cautérisés au bout de chacun de ses avants-bras. Ce n'était certainement pas comme ça qu'il allait pouvoir s'échapper, il ne faisait que se blesser davantage en remuant ainsi. Sans doute que la morphine que le loup lui avait prodigué après son évanouissement jouait sur cette sensation de douleur qu'il aurait du ressentir. Ça et la peur sans aucun doute. Mais il ne voulait pas le perdre encore une fois, non. Il avait de quoi le maintenir éveillé.
Après être sorti de chez Kyle, il ne s'était finalement pas occupé tout de suite de son partenaire. Il y était allé pourtant, à cette adresse si rapidement donnée. Mais Jules n'était pas seul. Des amis ? De la famille ? Peu importe. Il est resté là alors, à l'épier. Comme un voyeur. Mais peu importe l'image qu'il pouvait avoir à cet instant, il était uniquement focalisé sur son but. Il le voyait rire. Il le voyait s'amuser. Et de sombres pensées vinrent s'insinuer comme autant de serpents sournois dans son crâne. Était-il en train de rire de ses actes ? De se vanter des abominations commises auprès d'êtres tout aussi ignobles que lui ? Et puis soudain, il s'en était détourné. Il était rentré, et avait brutalement pété un câble, celui qu'il avait miraculeusement réussi à épargner en écoutant le récit de Kyle. Ses mots résonnaient en boucle dans sa tête alors qu'il ravageait l'intérieur, déversant sa rage sur le mobilier. Il aurait du être là ce soir-là. Il aurait du l'empêcher ! Il aurait du la protéger.. il aurait du... Il resta un moment immobile, assis par terre contre un mur au milieu de son carnage, silencieux. Il voudrait aller la retrouver tout de suite, la serrer dans ses bras, lui dire que ça irait, que plus rien ne lui arriverait désormais, que c'était fini tout ça, et qu'il allait faire payer à ces types, que jamais plus ils ne lui feraient du mal. Eux ou des autres. Jamais. Mais... Mais il en était incapable. Il s'en sentait putain d'incapable ! Il ne pouvait pas aller la voir. C'est comme... si son corps, sa tête, faisaient un blocage. Incapable même de concevoir la simple idée de se retrouver face à elle. Il ne. pouvait. pas. Et il se sentait terriblement minable de se sentir comme ça. Est-ce qu'il ne serait plus jamais capable de la regarder en face sans repenser aux mots qu'il avait entendu ce soir ? Arriverait-il encore à l'étreindre sans imaginer ce que les mains de ces hommes lui avaient fait ? Est-ce qu'il pourrait encore la voir sourire sans se dire qu'elle faisait semblant ? Et il eut soudain peur. Peur de l'avoir perdue. Qu'un malaise persistant s'installe entre eux. Ce serait de leur faute. Et de la sienne aussi. Et il leur en voulut plus encore pour ça.
Ce jour de répit dont Jules n'avait pas pu profiter pleinement de par son ignorance avait néanmoins permit au loup de rassembler un peu de matériel alors qu'il fulminait sa vengeance. D'une main il agrippa le bas de son t-shirt, tandis que de l'autre il tailladait celui-ci de bas en haut en une longue ligne qui sépara le vêtement en deux, dévoilant un torse nu. C'est presque avec délicatesse que Daryl déposa sa main sur le poitrail dénudé. Les yeux baissés vers celle-ci, il pouvait parfaitement ressentir les battements affolés qui pulsaient frénétiquement sous sa paume. Lentement il releva ses yeux vers le visage de son supplicié qui le dévisageait avec appréhension. Alors, tu te demandes ce que je vais te faire ? A quelle sauce tu vas être.. mangé ? Saisissait-il seulement l'ironie de sa situation ? Se mettait-il à la place de ses victimes ? Il était sûr que non, il devait surement se sentir bien trop supérieur à elles pour que cette pensée ne l'effleure seulement. Elles. Il était persuadé qu'Eireen n'était pas la première, et qu'elle n'aurait pas été la dernière. Kyle était un connard, mais c'était un putain de suiveur, aussi pathétique soit-il. C'était Jules, la tête. Celui qui les choisissait. Celui qui se prenait pour Dieu en se décrétant maitre de leur destin le temps d'une nuit.
[à finir quand Ririne aura fini sa fiche n.n]
| Le prix du secret.
MadisonOn frappe frénétiquement à sa porte. Il est trois heures du matin. Sérieusement, si c'est encore Corey qui le réveille pour rien, cette fois il ne jure de rien quant au fait de lui en coller une ! C'est quand même curieux que ce genre d'évènement n'arrive que les rares fois où Aodh n'est pas à la maison, non ?? Enfilant un bas de pyjama, il descend au rez-de-chaussée en grommelant, se passant une main dans ses cheveux ébouriffés tout en baillant à s'en décrocher la mâchoire, les coups continuant de tambouriner à la porte lui font presser le pas et c'est avec un début d'inquiétude qu'il ouvre la porte. Pour tomber nez à nez avec Mady. Madison. Cette fille qu'il avait croisé pour la première fois dans la ville voisine alors qu'elle essayait de lui faire les poches. Elle était douée de ses dix doigts la pickpocket, mais pas assez pour tromper un loup Beta sur ses gardes. Pourtant, loin de se dégonfler, elle avait parfaitement assumé son geste et s'était même montrée culottée, le faisant rire. Au final, ils s'étaient retrouvés à boire un verre, à discuter, à flirter un peu. Et ils s'étaient revu, une, deux fois, des rencontres plus ou moins dues au hasard - peut-être qu'il guettait un peu sa présence quand il allait en ville, c'est vrai -, avant de finalement s'échanger leurs numéros. Elle était mignonne, avec ses cheveux auburn et ses airs de lionne. Elle avait ce petit quelque chose qui donnait l'impression qu'elle n'avait peur de rien ni personne, et que le monde lui appartenait. Libre. C'est l'adjectif qui lui viendrait à l'esprit en premier si on lui demandait de la décrire. Terrifiée. C'est une Mady complètement paniquée qu'il découvrit sur le pas de sa porte. Les yeux écarquillés, soudain parfaitement réveillé, il la dévisage. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? « Daryl ! J't'en prie, faut que tu nous aides !! » Quoi ? Nous ? Il papillonne des yeux alors qu'elle repart en arrière et ne remarque qu'à ce moment le garçon avachi au sol un peu plus loin. Il fallait vraiment qu'il soit déconcentré pour ne pas l'avoir remarqué tout de suite. Shawn. Elle lui avait vaguement parlé de lui mais il ne l'avait jamais rencontré. Son petit frère. Il sut tout de suite que c'était lui en le voyant. « Qu'est-ce qui se passe ?! » Il pose la question mécaniquement. Mais il savait déjà. L'odeur du sang flottait jusqu'à ses narines et lorsqu'il vit les longues effilades sur le torse du garçon, il n'eut plus aucun doute. Merde Mady, qu'est-ce que vous avez foutu ?
« Des ananas ??En voyant son air hilare, elle attrape un oreiller et lui donne un coup sur la tête alors qu'il se met à rire en se protégeant de ses bras. - Mais pas comme ça idiot ! Je te parle des cocktails, tu sais, ceux qui se servent dans un ananas creusé ! - Mh mmh.. dis m'en plus...Il a arrêté de rire, mais l'observe toujours avec un large sourire, les yeux brillants, faisant plisser les yeux de sa partenaire qui le toise en souriant malgré tout à son tour. - Tu te moques... - Quoi, moi ? Non, jamais !- Oh que si ! Elle le repousse sur le dos, et s'installe à califourchon sur ses hanches, le toisant de sa hauteur. - Tu vas voir ce que je fais aux vilains garçons dans ton genre... - Oooh... je suis curieux de voir ça.. » Un sourire de connivence, et elle se penche sur lui pour l'embrasser, le silence se fait alors qu'il lui rend la pareille, seulement entrecoupé de quelques soupirs. Ses mains posées sur ses cuisses depuis qu'elle s'est installée remontent sur ses flancs et se glissent dans son dos nu, caressant sa peau chaude, ses doigts venant se faufiler jusque sous la fine ligne de tissu de son soutien-gorge qu'elle venait de remettre. Elle s'allonge finalement complètement sur lui, croisant ses bras en appuis sur son torse, et pose son menton dessus, reprenant la conversation là où ils l'avaient laissé. « Et toi alors ? - Quoi "et moi alors" ?- Qu'est-ce que tu te vois faire plus tard ? - ... J'en sais rien... je me vois pas vraiment partir d'ici...Elle lui colle une petite pichenette sur la joue et il ferme un oeil en grimaçant. - A ce train-là, tu finiras tes jours en homme à tout faire pour les vieux du village ! - Haha, bah écoutes, si tu ouvres ton bar sur la plage exotique de tes rêves, gardes moi une place !- Mmh.. j'suis pas sûre que tu ais le standing pour. - Wow. Dur. Tu viens de m'embrocher le coeur sans même sourciller !- Pauvre petit chou va. » Elle décale un peu ses avant-bras et vient déposer un petit baiser sur son torse à l'emplacement de l'organe blessé en guise de pansement, le faisant rire doucement. Ce qu'il voudrait faire plus tard ? Il n'y avait jamais réfléchit, puisqu'il n'avait jamais imaginé avoir le choix. Depuis tout jeune, ça lui avait semblé évident - ou plutôt, ça avait semblé évident à Aodh - qu'il deviendrait le Beta de la meute, et il avait suivi. Ce qu' il voudrait faire. Il n'en avait pas la moindre idée. Devenant songeur, il fronça ses sourcils. A quoi bon de toute façon ? Ce n'était pas demain la veille qu'il allait reprendre des études et devenir vétérinaire, pompier ou cosmonaute ! Repoussant ce que ces questions faisaient naitre en lui, il les enterra dans un coin de sa tête en se concentrant sur autre chose, saisissant Mady par la taille pour la renverser sur le dos sans grande difficulté, inversant leur position. « Plus tard je ne sais pas, mais là tout de suite, j'ai bien une petite idée...- Encore ! Mais on vient d-hnn.. » Il étouffe ses derniers mots en venant presser sa bouche contre la sienne, puis la toise, un sourire coquin au coin des lèvres avant de déposer un autre baiser sur sa joue, sa mâchoire, son cou.. descendant lentement le long de son corps qui se mit à frissonner avant qu'elle ne se cambre dans un gémissement. * PAN *Le bruit du coup de feu retentit dans la nuit. Il ne la croirait pas si elle lui disait. Il y avait... "quelque chose" là dehors. Elle l'avait vu, lui et ses yeux jaunes, ses mains griffues comme autant de poignards qui avaient blessés son frère. Il ne la croirait pas. Mais c'était vrai, elle n'était pas folle. C'est ce qu'elle lui racontait. Et puis il était arrivé. En courant. Elle avait pointé son arme. Il avait tout juste eu le temps de dévier son bras avant qu'elle ne l'abatte. "Tu ne comprends pas" a-t-elle hurlé "c'est un monstre !" se débattant pour qu'il relâche son bras et viser de nouveau l'intrus. Il s'est placé entre eux alors qu'elle devenait hystérique, lui hurlant de se pousser, alors que derrière lui Billy, encore essoufflé, expliquait que les deux s'étaient introduit chez eux et qu'il avait seulement voulu se défendre. Billy avait déclenché son gène le mois dernier, il ne se contrôlait pas encore. Ce n'était pas de sa faute. Non, c'était pas sa faute, mais toi Mady. Pourquoi il avait fallut que tu choisisses cet endroit pour faire.. quoi ? Un cambriolage ? Et surtout pourquoi, pourquoi, il avait fallut que tu viennes te réfugier justement ici. Les lumières des maisons alentours commencent à s'allumer, leurs habitants réveillés par le coup de feu très certainement. Certains commencent déjà à sortir, à venir voir ce qui se passe. Oh si, si je te crois Mady. Tu as raison, les monstres existent. Et toi, tu es venue jusqu'ici, cherchant de l'aide. Merde Mady, tu n'aurais pas du venir ici. Ici. Juste dans la gueule du loup. Une dizaine de personnes sont présentes autour de nous à présent. Eux aussi ont compris. Il n'y a que toi qui ne sais pas. Toi qui essaies de les prévenir. Leur disant de s'éloigner du monstre. Mais ici nous sommes tous des monstres. Toi et ton frère êtes les seuls. Et vous ne devriez pas savoir. Personne ne le doit. C'est la règle. Leurs regards à tous ne sont plus braqués vers toi qui tient pourtant toujours ton arme haute, prête à faire feu dès que je te laisserais un angle. Non, ils sont braqués sur moi, je peux presque les sentir me brûler la nuque alors que je ne peux détacher mes yeux de toi. Tu sais Mady, dans deux semaines, je vais avoir dix-huit ans, je pensais te demander de sortir avec moi. Je sais, c'est con, c'est un peu trop tôt pour se dire amoureux, mais je sais que tu es du genre à bouger, à changer de coin souvent, alors je me disais, peut-être que ça te ferait rester. On aurait eu le temps de sortir encore, d'apprendre à mieux se connaitre. Tu m'aurais présenté ton frère, tu avais évoqué le fait qu'il était la seule famille qui te restait avant de changer de sujet. Ça nous faisait un autre point commun. J'aurais peut-être fini par te présenter le mien, même si j'suis sûr qu'il aurait pas trop apprécié de voir une étrangère s'immiscer dans la famille. Ton franc parlé l'aurait fait rire, tu lui plairais au final, j'suis sûr. Mais. Mais on était des monstres. Et maintenant tu le savais. T'as l'air si désemparée chérie, mais dans le fond je le suis peut-être même plus que toi. Parce que depuis le début. Depuis le début, je sais. Je sais comment ça va se terminer. Ils le savent tous. Il n'y a que toi. Toi et ton frère qui ne savez pas. Je m'avance vers toi. Je vois bien que tu ne comprends pas, tout ça doit te sembler irréel, absurde, inconcevable. Tu relèves un regard pleins de questions vers moi. Tu as peur, je sais. J'voudrais tellement que ce soit différent, que ça se passe autrement. Ne me regarde pas comme ça, maintenant c'est pour moi que tu t'inquiètes, je le vois bien. Tu baisses ton arme en prononçant mon nom avec ce ton entre appréhension et préoccupation, la gorge nouée, alors que je pose mes deux mains sur tes joues et vient coller mes lèvres à ton front. Si tu savais Mady. Si tu savais comme c'est dur. J'ai le coeur en vrac et l'envie de pleurer. Mais j'en ai pas le droit. Mes lèvres se décollent de ton front, mes doigts glissent dans ton cou, je n'ai pas le courage de te regarder dans les yeux alors que je te murmure doucement. « ... je suis tellement désolé... » La nuque se brise. Je tressaille. Le corps tombe au sol. Shawn hurle. La seconde suivante, il s'effondre à son tour. Je reste debout. Le silence reprend ses droits à cette heure de la nuit. J'entends le bruit de mon coeur qui tambourine à mes oreilles. Je n'entends plus le sien. Mon souffle est trop rapide, alors que sa poitrine ne se soulève plus. Mes poings se crispent, se serrent et se desserrent, essayant de se focaliser sur n'importe quoi alors que mes yeux grands ouverts restent fixés sur sa silhouette inerte. « ... C'est fini. Rentrez chez vous. » Il y a comme une léthargie dans l'air, personne ne bouge, avant que j'hurle, sec et autoritaire. « MAINTENANT ! » L'attroupement se disperse lentement en silence, rentrant chez eux. Billy s'en va le dernier, je sais qu'il s'en veut, qu'il est désolé de ce qui s'est passé. Mais je m'en fous. Pas maintenant. Je veux juste, qu'ils s'en aillent. Tous. Qu'ils me laissent. Qu'ils... merde. Pourquoi Mady, putain, pourquoi.
Il est seul. Assis dans l'herbe, en pleine forêt. Seul. Ou presque. Il y a les deux corps allongés en face de lui, les bras croisés sur leur torse, les paupières closes. Il l'a senti. Il a senti son corps qui se refroidissait alors qu'il la portait jusqu'ici. Il aurait voulu la serrer dans ses bras pour la réchauffer, mais ça ne servait à rien. Elle était morte. Il l'avait tuée. Il. l'avait. tuée. Et maintenant elle était froide. Glacée. Et lui il était là, à la fixer. Vide. Le soleil commençait à se lever. Depuis combien de temps était-il là, tout aussi immobile qu'eux, il n'en savait rien, il ne se posait même pas la question. Il devait les enterrer. Ils n'avaient pas de famille. Elle le lui avait dit. Ils étaient juste tout les deux. Personne ne les chercherait. Non. Personne. Il avait juste à creuser un trou. Les mettre dedans. Recouvrir. Et ce serait fini. Fini. Pas besoin de mise en scène. D'accident falsifié ou de faux témoignage. C'était simple. Si simple. Mais il restait là. Comme statufié. Il avait bien amené une pelle pourtant. Elle était juste là-bas, à côté du corps de Shawn. Figé. Il ne sentait plus cette peine lancinante, ni cette rage désespérée d'avoir du en arriver là. Il se sentait juste.. vidé. Coupé de tout. De toutes émotions. Et c'est sans doute pour ça qu'il était si parfaitement immobile depuis tout ce temps. Rester comme ça, le plus possible. Avant que tout ne se casse la gueule et qu'il ne s'effondre. Combien de temps encore pourrait-il rester ainsi ? Jusqu'à ce qu'il arrive certainement. Car il viendrait, il le savait. Il sort de cette léthargie dans laquelle il était tombé en entendant son frère. Il avait été prévenu de l'incident, évidemment. Il ne se retourne pas pour le voir arriver. Mais entendre le son de sa voix a percé la bulle dans laquelle il s'était réfugié. Il savait déjà ce qu'il allait dire quand il se rendrait compte qu'il connait cette fille. Il ne l'avait jamais vraiment rencontré, c'est tout juste s'il l'avait aperçu une fois de loin, mais son odeur... non, ils n'avaient vraiment pas été très discret sur ce point. Cette pensée aurait pu le faire sourire, mais ce n'était qu'un coup de poignard en plein coeur de plus. Quelques mots faisant état de la situation, puis l'ainé réalise, et le couperet ne tarde pas à tomber. « C'est... ? Bon sang Daryl, je t'avais dis qu-- Arrête. Un mot. Qui n'a rien d'un ordre. Une supplique. C'est la détresse qu'il perçoit dans sa voix qui le fait se stopper. S'il te plait... juste... je l'ai fais, d'accord ? Je l'ai fais, alors... s'il te plait... » Sa voix se brise sur ses derniers mots. Il ne pouvait pas entendre son sermon. Pas maintenant. Il replie ses jambes contre son torse et enroule ses bras autour de ceux-ci, se formant un cocon dans lequel il enfouie en partie son visage, les yeux toujours posés sur Mady. Le silence s'installe de nouveau entre les deux frères. Et c'est sans le briser qu'Aodh vient poser sa main sur l'épaule de son cadet pour la presser doucement, restant ainsi quelques secondes avant d'aller chercher la pelle et commencer à creuser. Après Madison, Daryl se fit la promesse de ne plus jamais mélanger tout élément extérieur à la meute à celle-ci. Compartimenter. Le secret avant tout. Ne plus prendre le moindre risque. Il avait retenu la leçon. | Les PNJs
Qui participent aux raids
Jim (gène déclenché - 42 ans)Australien de naissance, adolescent, c'était l'archétype du surfeur aventurier. Il a déclenché son gène à 22 ans, lors d'une bagarre dans un bar alors qu'ils étaient saouls, ça a dégénéré et il a repoussé son rival qui s'est cogné la tête contre le coin du comptoir, décédant quelques heures plus tard à l'hôpital des suites de cet accident. La peine encourue était de deux ans avec sursis. Purger sa peine de prison devenait impossible avec l'éveil de son gène. Il s'est alors expatrié, venant s'installer en Irlande où il avait de la famille éloignée, après avoir voyagé pendant deux ans à travers le monde. Jim est un type discret, mais qui en impose. C'est une force tranquille, et lorsqu'il s'exprime les autres ont tendance à l'écouter. Il a intégré la meute Irlandaise il y a une vingtaine d'année, alors qu'Aodh était déjà l'Alpha en place. Daryl le connait depuis tout jeune, et lui fait totalement confiance. Jim a un petit côté paternaliste tout en respectant la hiérarchie de la meute, qui ne déplait pas au cadet des An'Sionnach dont le père est mort alors qu'il était encore trop jeune pour en avoir des réels souvenirs. Cassy (humaine - 24 ans) Cassy est une jeune femme de 24 ans. Sa famille appartient à la meute Irlandaise depuis plusieurs générations, elle a cependant quitté la campagne de River Crow pour aller faire des études supérieures à Dublin. Lors des bombardements de 2043 elle a réchappé de justesse aux bombes, mais en garde des séquelles aux jambes. Si elle peut toujours marcher, elle a beaucoup perdu en mobilité depuis et se fatigue vite en restant debout. Cassy est une geek qui adore tout ce qui touche à l'électronique, et depuis que l'Irlande est en guerre, elle s'est également découvert un certain don pour le tir au fusil à lunette. Sa mère (louve) et son père (humain) sont tout les deux morts lors du largage des bombes par Tullamore. Il lui reste un petit frère, Elliott, âgé aujourd'hui de 16 ans. Terry (29 ans - gène déclenché) Blond - parents et soeur morts par RC (en cours) Nate (27 ans - gène non déclenché) Participe occasionnellement aux raids, mais toujours volontaire pour se rendre à Riverdall où il y a des amis, et son "bar préféré" comme il dit. (en cours)
Les jeunes
Elliott (gène déclenché - 16 ans)Elliott est le petit frère de Cassy. Contrairement à sa soeur, lui a hérité du gène lupin de la branche maternelle. Il était chez des amis lorsqu'une bombe est tombée sur leur maison, ce qui lui permit d'en réchapper. C'est pendant l'année chaotique qui régnait sur l'île qu'il déclencha son gène, tuant un homme en lui tirant dessus avec son arme alors que ce dernier s'en prenait à sa soeur pour essayer de les voler. Elliott a déclenché son gène depuis un peu moins d'un an, et fait parti du groupe de jeunes dont Daryl s'occupe régulièrement. Ben (gène déclenché - 19 ans) Ben est un ado traine-savate qui est du genre à trainé tard le soir, et se lever encore plus tard le matin. Il vient d'Angleterre et n'a jamais fait parti d'une meute. Il ne sait même pas de quel côté de sa famille lui vient le gène, puisqu'il a été adopté et ne connait rien de son passé. Quoiqu'il en soit, il se pensait être un humain totalement normal à l'heure où Tullamore annonçait l'existence réelle des créatures qu'on pensait jusque ici inventées. Pas méchant, il a tout de même été assez bête pour se laisser entrainer par des amis dans une chasse aux sorcières, allant harceler une fille de leur classe en la traitant de monstre car elle était un peu bizarre. (en cours) | | Memories - Carnet de route |
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